« Le mot projet a remplacé le mot hiérarchie dans les manuels de management modernes » dénonce Franck Lepage dans sa conférence sur la « Qulture ». Les mots positifs ont cette influence insidieuse sur nos vies qu’on ne prend pas conscience de ce qu’ils impliquent au quotidien. Sous la désignation prometteuse de projet, nous avons appris à fonctionner avec des objectifs et des « critères intermédiaires » à valider pour vérifier la bonne voie de notre action. Certaines entreprises sont capables des plus belles aberrations pour valider les grilles de leur démarche « qualité » (un mot positif à repenser). J’ai entendu le témoignage d’une infirmière obligée de vider du liquide alcoolisé dans le lavabo, pour satisfaire la quantité de produit soi-disant nécessaire à l’atteinte du critère d’hygiène. Bien sûr, ce n’était pas l’objectif des personnes qui ont préparé consciencieusement la grille de critères, mais où plaçons-nous le temps du recul? Quand remettons-nous en question l’objectif final ? Prenons conscience ensemble que, sans projet, nous nous sentons paumés ! N’établissons-nous pas des projets de vie, des projets de naissance, des projets de vacances ? Laissons-nous suffisamment de place à l’apparition de facteurs aléatoires dans nos vies ? Ne nous mettons-nous pas des œillères par rapport à l’abondance qui nous entoure ? C’est seulement après avoir pris conscience de l’importance de ces questions que nous devrions nous permettre de poser un projet.
La tête toujours remplie d'idée, un blog pour coucher ma vision du monde, une structuration de mes envies, un bouillon de culture, terreau de mes projets en société, par mon activité professionnelle et bénévole.
mercredi 25 avril 2012
Repenser la société de projet?
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